AIT et Accident Vasculaire Cérébral

Les symptômes dépendent de la partie du cerveau qui a été lésée et de l’étendue de la lésion. Habituellement, les symptômes surviennent brutalement, parfois durant le sommeil.

Symptômes habituels :

• Faiblesse musculaire ou paralysie. Elle peut concerner n’importe quelle partie du corps mais, le plus souvent, elle concerne la main, le bras, la jambe ou la face. Très souvent, le bras et la jambe du même côté sont concernés (hémiplégie). Habituellement, cette paralysie est du côté opposé à la lésion cérébrale.
• Perte de sensibilité. Elle se traduit par une impression d’engourdissement, voire d’anesthésie dans uns partie du corps ; le contact ou la douleur, par exemple à la piqure, étant peu ou pas ressentis.
• Difficulté de langage. Il s’agit soit d’une gêne pour articuler (dysarthrie), soit d’un trouble du langage (aphasie) portant sur l’expression ou la compréhension ou les deux. Ce trouble est en relation avec une lésion du cerveau gauche chez le droitier.
• Trouble visuel. Le plus souvent, il s’agit d’une perte de la vision dans une moitié du champ visuel, identique pour les deux yeux (hémianopsie).Parfois, il s’agit d’une perte de la vision d’un œil, ou des deux yeux (amaurose) ou d’une vision double (diplopie).
   

Autres symptômes possibles :

• Troubles de l’équilibre, vertiges.
• Maux de tête avec nausée ou vomissements (sensation de « bombe » dans la tête),
• Troubles de la conscience pouvant aller jusqu’à la somnolence ou au coma.

Les infarctus cérébraux sont dûs :
Soit à un caillot venu du cœur (par exemple lorsque le cœur est irrégulier, arythmie appelée fibrillation atriale) ou d’une lésion de la paroi (généralement un rétrécissement par athérosclérose) d’une des grosses artères cervicales (artères carotides et vertébrales).

Soit d’un caillot qui se forme localement, en général au niveau d’une petite artère, ce qui est fréquent chez les diabétiques et les hypertendus.

Les hémorragies cérébrales :
Elles sont favorisées par l’hypertension artérielle, l’alcoolisme et les troubles de la coagulation sanguine, en particulier lors de la prise d’un traitement anti-coagulant, et sont parfois dûes à la rupture d’une malformation vasculaire.
Il existe des facteurs de risque communs à toutes les maladies vasculaires : hypertension artérielle, excès de cholestérol, diabète, alcoolisme, tabac, obésité, vie sédentaire

• Scanner / IRM (Imagerie par Résonnance Magnétique), permet de dire s’il s’agit d’un infarctus cérébral ou d’une hémorragie cérébrale et quelle est sa localisation.
• Examens sanguins : permettent de doser le sucre, les graisses, et de déceler un trouble de la coagulation
• Echocardiographie dans certains cas, utilisant les ultrasons, permet de déceler un caillot dans le cœur, dans certains cas, une malformation cardiaque, une anomalie de fonctionnement cardiaque, une anomalie de l’aorte.
• Electrocardiogramme, permet de déceler un trouble du rythme cardiaque, un accident cardiaque récent ou ancien et le retentissement d’une hypertension artérielle.
• Explorations ultrasonores cervicales et transcrâniennes, utilisant les ultrasons, doppler et échographie permettant de déceler un rétrécissement (sténose) ou une obstruction (thrombose) d’une artère cérébrale ou cervicale.
• Angioscanner et angiographie par résonnance magnétique, permettant de visualiser les artères cervicales et cérébrales.

L’AVC est une urgence, dont le pronostic est imprévisible, qui nécessite une hospitalisation et un traitement le plus rapidement possible.

Les traitements des AVC sont de quatre types :

• Les traitements spécifiques : il s’agit du traitement thrombolytique de l’infarctus cérébral. Ce traitement permet de désobstruer l’artère occluse par un caillot. Il doit être administré dans les toutes premières heures suivant la survenue des symptômes.
• Les traitements généraux : ils visent à prévenir et à traiter les complications secondaires à l’AVC et à l’alitement (phlébites, infections broncho-pulmonaires et urinaires, deshydratation, incontinence…)
• La rééducation : elle vise à guider la récupération et à permettre le retour à une vie normale. L’orthophoniste en est un des aspects en cas d’aphasie.
• Les traitements préventifs : ils visent à réduire le risque de faire un nouvel AVC. Ils consistent à traiter les facteurs de risque vasculaire, une affection cardiaque, une lésion artérielle chirurgicale curable… les anti-agrégants comme les anticoagulants prescrits en cas d’infarctus cérébral permettent en fonction de son étiologie, de réduire ce risque.

Source : France AVC, Bayer HealthCare “Accidents Vasculaires Cérébraux »